lundi 29 octobre 2012

                                                  Bertrand Boutin

ÉLU AU TEMPLE DE LA RENOMMÉE DE L'AGRICULTURE DU QUÉBEC

 

Pénétré du dynamisme beauceron, Bertrand Boutin a acheté en 1963 la terre que son père, Louis, avait défrichée à Saint-Jean-de-la-Lande, près de Saint-Georges. « Dans mon étable, dit-il, je n’avais alors qu’un cheval, trois vaches et deux truies. »
Aujourd’hui, M. Boutin exploite un troupeau bovin de 150 têtes. Ses cultures couvrent 220 acres. Ses forêts en comptent 150. Il peut entailler 2800 érables.
Il est de plus actionnaire et administrateur de la fromagerie La Pépite d’Or, de Saint-Georges.
Malgré ses 70 ans, ce passionné d’agriculture et d’élevage consacre 60 heures par semaine au soin de ses terres et de ses vaches, tout en siégeant à divers conseils d’administration. Son fils Bernard travaille avec lui à titre d’associé et son petit-fils Antony viendra les retrouver dès qu’il aura terminé ses études à l’ITA de La Pocatière.
Promoteur de la relève, M. Boutin a hébergé et initié à l’agriculture environ 130 jeunes stagiaires jusqu’ici.

Source: La Terre de Chez-Nous....

samedi 27 octobre 2012





                                          SOUVENIRS D'AUTREFOIS



par: Nathalie Gosselin-Boutin (1908-2000)


                                             LE BATTAGE


Quand venait le temps de la récolte, il fallait faire le battage du grain avec un "horse power". C'était comme une cage fermée avec des marches où le cheval entrait et c'était actionné par une grande roue avec une courroie large d'au moins 8 pouces. C'était relié à la batteuse par une autre roue qui faisait fonctionner la machine. Ça prenait du monde; celui qui donnait à manger en avant à l'estomac où il embarquait le grain; un ou deux dans le centre pour empocher les minots de grain et ça venait assez dru....puis un en arrière qui enlevait la paille à mesure et qui l'envoyait dans la tasserie où il y avait trois ou quatre fouleurs.
     On s'en donnait à coeur joie sur la paille, il fallait fouler, entasser et égaliser autant que possible. C'était très poussiéreux, tout le monde passait au lavage avant le repas. Le battage du sarrasin, de la graine de lin, les pois etc...se faisait avec un fleau. Et les fèves, bien ! nous les filles, on avait la job de les faire à la main.


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Ma mère écoutait souvent, le soir, une émission radiophonique à la station Radio-Gallilée animée par l'abbé Denis. Un certain soir , l'animateur avait demandé aux gens d'appeler pour donner leur plus beaux souvenirs d'instruments de musique. Voici ce que Nathalie Gosselin-Boutin écrivait:

À votre programme d'hier soir, personne n'a parlé de la "bombarde" qu'on appelait autrefois et que mon père jouait et qui nous fascinait tant.
     Après sa journée, il s'asseoyait et nous jouait ça; ça prenait beaucoup de souffle pour lui mais ça nous réjouissait. On était tout autour de lui en se demandant comment il faisait. On aurait pu entendre une mouche voller.
     Puis, il y avait l'harmonium qui nous réjouissait le coeur. Elle avait une histoire notre vieille harmonium; on l'avait acquis dans la paroisse voisine de la nôtre; elle sortait une fois par année en plein air, pour la procession de la Fête-Dieu. Qu'elle avait donc une belle résonnance ! c'était divin. Nous formions, avec notre père, tout un coeur de chant. C'est ma soeur qui l'avait acquis au prix de $25. dans le temps, c'était beaucoup d'argent. On avait aussi un accordéon acquis par ma soeur qui avait un goût particulier pour la musique. Ça nous transportait de joie; c'était une réjouissance extraordinaire; l'été dans la balançoire, on sortait et on sautait en rond.

     Non ! l'Abbé Denis, je n'ai pas voulu aller en ondes.......je suis trop jeune.
(elle avait 88 ans à ce moment-là)


Bruno Boutin
Président
                                       Nathalie Gosselin-Boutin  1908-2000


   Voici un petit texte écrit par ma mère décrivant le fouet qu'avait fabriqué son père:


                                            LE FOUET À MON PÈRE    

C'était un fouet qu'il confectionnait lui-même. Il n'avait pas les moyens de s'acheter un fouet "fancy" qu'on trouvait chez le charron. Ça, c'était pour les "chums" qui allaient voir les filles; ça pinçait plus fort et le cheval devenait plus fringant. Le fouet de mon père, c'était un bâton à peu près de trois pieds de long auquel on ajoutait une lanière de cuir. Ça servait pour les chevaux et les boeufs. Ça pinçait moins que les vrais fouets mais ç'était aussi efficace. Je me rappelle une fois, entre autre où on avait eu la visite d'un quêteux; le fouet en question était accroché dans le bas-côté et il l'avait empoigné pour se défouler avec ses jurons avant de partir.
     Probablement qu'il trouvait que mon père avait pas été assez généreux dans sa charité; la lanière de cuir se débattait avec ses jurons et nous, les jeunes, on avait eu peur......va, va, méchant quêteux et continues ta route.....


Bruno Boutin
Président                              

jeudi 11 octobre 2012

Nous avons récemment rendu visite à Lise Boutin-Huard, de Lac Mégantic, Québec. Lise, qui est membre de notre  Association depuis de nombreuses années, récupère bien d'une opération majeure subie l'hiver dernier, ce qui l'a empêchée d'assister à notre dernier Rassemblement de St Gilles, Lotbinière. Je crois bien que c'était la première activité qu'elle manquait depuis longtemps. Tous apprécient Lise qui est une grande optimiste  et qui veut vivre encore longtemps parmi nous, ce que nous lui souhaitons de tout coeur. Nous nous souhaitons de pouvoir la rencontrer à nouveau  lors de nos prochaines activités. Merci Lise, pour ton chaleureux accueuil..........

We recently visited Lise Boutin-Huard of Lac Megantic, Quebec who is recovering from a major medical intervention. She is a long time member of our Association and almost never missed a Boutin activity. Lise is appreciated for her optimism and she plans to be with us for a long time and we hope she will. We wish to meet her again in our next Boutin activity. Thanks Lise for your nice reception.



Bruno Boutin
President

jeudi 4 octobre 2012

                                   À droite, Michel Boutin de St Félicien Qc.

Voici une réflexion que nous a fait parvenir Michel Boutin; je vous incite fortement à la lire et à y réfléchir. 





                                                    Une belle histoire de famille qui continue…


  Je suis Michel Boutin, fils de Joseph (1894-1985) et de Léontine Martel (1902-1972). J’habite à Saint-Félicien au Lac Saint-Jean.  Je viens d’une famille de treize(13) enfants soit, cinq (5) filles et huit(8) garçons.  Nous avons grandi sur une ferme à la Doré.  Je fais partie de L’Association des Boutin d’Amérique depuis sa fondation en 1988 . Mon épouse Denise Charbonneau et moi, nous sommes fidèles aux rendez-vous des membres de notre Association . Grâce à ces rencontres , nous nous sommes fait de bons amis d’un peu partout en province et  nous en ajoutons des nouveaux à chaque rassemblement. Nous nous sommes enrichis de l’histoire de nos ancêtres et nous avons eu le privilège d’aller à Vernon au Poitou, là où notre histoire a pris racine.  Au cours des années, j’ai découvert la magie et la force du lien qui unit les membres d’une même descendance.  J’ai perçu des ressemblances tantôt physiques tantôt morales avec des gens de ma famille  immédiate.  Je suis fier de mon nom et d’appartenir à l’Association des Boutin d’Amérique.
  Dans notre famille, nous sommes tissés serrés. Nous aimons nous faire des fêtes, échanger des vœux, nous rappeler des souvenirs passés, danser, rire et chanter. Quand nous avons réalisé que nous ne pouvions plus profiter de la maison familiale pour nos rencontres, nous avons décidé de former un club, que nous avons baptisé « Le Club des 13 » qui regroupe les 13 enfants de Joseph et Léontine avec leur conjoint(e) et leurs descendants. Nous tenons une Assemblée générale annuelle et un comité est chargé du maintien et du bon fonctionnement du club durant l’année . Nous gardons des archives ( écrits et photos) et chaque année nous  continuons notre Histoire de famille. Quand notre père Joseph est décédé en 1985, il était résident au Foyer pour personnes âgées à la Doré. Lorsque nous avons récupéré ses objets personnels dans sa chambre, nous avons trouvé une bouteille de Cognac et une grande coupe dans laquelle il avait placé des images  religieuses. Après ses funérailles, nous nous sommes réunis et nous avons versé  toute la quantité de cognac dans la coupe et chacun à  notre tour nous avons gouté cette boisson délicieuse  jusqu’à la dernière goutte. Depuis ce jour , chaque année, lorsque prend fin notre assemblée générale du club des 13, nous reproduisons ce geste qui est devenu une  tradition  religieusement  conservée  à la mémoire de nos parents. Inutile d’ajouter qu’avant même  qu’il ne reste plus de liquide dans la coupe, les langues se délient et les rires fusent de partout.
   Nos enfants ont grandi et comme nous  ils ont fondé leur propre famille  et plusieurs se sont éloignés de leurs racines. Cousins et cousines se rencontrent à l’occasion et souvent en petits groupes.  Il y a quelques années, ils ont eu envie de réunir tous les descendants de grand papa Joseph et grand maman Léontine. Alors comme ils avaient un modèle qu’ils connaissaient depuis toujours ou presque, ils ont formé un comité , ont organisé « La Boum des Boutin » et ont convoqué tous les cousins et les cousines avec leur conjoint(e) et leurs descendants à une grande fête des retrouvailles.  Maintenant, à  tous les deux ans , tous et toutes sont  invités(ées)  par les membres de ce comité à une fin de semaine de réjouissances : à la « Boum des Boutin ».C’est un plaisir total.  Nous, les parents, y participons  avec fierté  et sommes souvent sollicités pour animer quelques activités. C’est une grande joie pour les cousins/ cousines  de se «  re-trouver » et pour nous, cela nous porte à croire que nous vivrons toujours même si nous savons que ce n’est qu’une illusion .


   Michel Boutin